"La politique de l'être vise à aligner nos institutions sur notre véritable raison d'être sur Terre : devenir qui nous sommes, de meilleures personnes, dans toutes leurs dimensions"Thomas Legrand
Mobilisant une multitude de recherches scientifiques dans de nombreux domaines, les enseignements fondamentaux des traditions de sagesse et son expérience personnelle, Legrand explique comment la politique peut soutenir l’épanouissement humain et le changement collectif de conscience que les défis actuels exigent.
Voyage d’éveil dans notre potentiel humain et social, La politique de l’être trace la voie d’un développement véritablement humain au XXIe siècle, qui réconcilie nos esprits et nos cœurs, ainsi que l’ensemble de la communauté terrestre.
Les décideurs et les responsables politiques, les universitaires, les praticiens du développement durable et de la spiritualité, les activistes sociaux et les citoyens y trouveront:
Un ouvrage unique et novateur, définissant un nouveau champs de recherche et d’action, sur ce qui est peut-être le sujet le plus important de notre époque… et de l’histoire humaine!
Nous sommes à la recherche d’un nouveau paradigme de développement: “L’ancien modèle ne marche pas. Nous devons [en] créer un nouveau1” a dit Ban Ki‑moon.
Il est de plus en plus reconnu que cela s’accompagnera nécessairement d’une profonde “un changement d’esprit et de cœur ”, selon la Charte de la Terre. Un développement technologique sans précédent a conféré à l’humanité un pouvoir énorme, précipitant l’entrée dans l’ « anthropocène ». Cette focalisation sur les aspects matériels et extérieurs de l’existence nous amené à négliger la dimension intérieure (sagesse, éthique, conscience…) et ce déséquilibre est à la source de la plupart de nos problèmes.
Ce livre a cherché à définir une nouvelle approche du développement à partir des enseignements des traditions de sagesse et leur dialogue avec la science. Cette approche de sagesse de la politique (au sens d’organisation de la vie de la cité) offre une vision cohérente faisant écho aux nombreuses voix nous invitant à placer la réalisation de notre potentiel humain au centre de nos efforts de développement. Au XXIème siècle, j’estime que cela doit concerner non seulement les êtres humains mais tous les êtres vivants (y compris les animaux, les plantes, les écosystèmes, la terre-mère, etc.). S’accomplir signifie réaliser son être véritable et supérieur. Notre être supérieur se réfère au développement des valeurs intérieures, vertus ou qualités, alors que notre être véritable renvoie au processus de devenir qui nous sommes réellement. Ils convergent tous deux dans la manifestation de notre nature d’inter-être ou relationelle.
La croissance économique devrait seulement être traitée comme un moyen pour réaliser ct objectif et devient moins important à mesure qu’un certain niveau de développement économique est atteint. Comme l’affirme la Charte de la Terre: “Une fois les besoins de base satisfaits, l’évolution de l’humanité n’est pas une question d’avoir plus, mais plutôt d’être plus.”.
L’objectif central des gouvernments devrait être de fournir à chaque personne les moyens lui permettant d’exprimer son plein potentiel, de réaliser ses aspirations les plus profondes (et saines), en mobilisant et développant le meilleur de lui-même. Cela fait écho à l’agenda politique émergent centré sur le bonheur, le bien-être et la qualité de vie. Cela rejoint aussi les conclusions d’Elinor Ostrom, qui est sans doute l’intellectuelle la plus influente dans le domaine de l’analyse institutionnelle. Lors de la reception de son prix nobel d’économie en 2009, elle a résumé la leçon la plus importante qu’elle tire de cinquante années de recherche : « Concevoir des institutions pour forcer (ou “nudger”) des individus poursuivant uniquement leurs intérêts propres à produire de meilleurs résultats a été le principal objectif proposé aux gouvernements par les analystes de politiques publiques durant les cinquante dernières années. Un travail approfondi de recherche empirique m’amène à soutenir qu’au contraire, un aspect central de toute politique publique devrait être de faciliter le développement d’institutions faisant ressortir ce qu’il y a de meilleur chez les êtres humains.”
Les valeurs les plus élevées sont au cœur des projets nationaux, et généralement gravés dans leurs devises. Citons par exemple celle de la France (« Liberté, Égalité, Fraternité ») ou la Déclaration d’indé‑ pendance des États‑Unis d’Amérique reconnaissant dès 1776, « la vie, la liberté et la recherche du bonheur » en tant que droits inaliénables et dont la protection incombe aux gouvernements. Ce sont les étoiles qui guident nos nations, et nous aident à prospérer collectivement.
La politique de l’être est fondée sur les valeurs les plus élevées telles que les « transcendantaux » de Palton – le vrai, le bon et le beau – et les valeurs qui ont été au centre de notre modèle de développement la liberté et l’abondance. La politique de l’être se manifeste également de nos jours à travers de nouvelles valeurs qui sont devenu des champs de recherche scientifique au cours des dernières décennie se trouvent au cours d’initiatives de changements politiques et sociaux : la pensée systémique et complexe émanant de la reconnaissance de notre interdépendance, la vie, le bonheur, l’amour ou empathie, la paix, la pleine conscience, etc.
Cette définition de la politique de l’être permet d’identifier un agenda politique avec des priorités claires et des exemples de politiques publiques dans de nombreux secteurs, à même de faciliter cette évolution culturelle et la régénération humaine, sociale et environnementale dont nous avons tant besoin ?